Home-Made
Écriture de plateau

Qu’est que peut être plus HOME-MADE comme un entfant? Qu’y a-t-il de plus ‘fait maison’ qu’un enfant ? Maison – mère, foyer, milieu social. Un ensemble de règles et un point d’attache, d’origine, d’appartenance. Un espace accueillant, protecteur, étouffant peut-être. Comment s’en défaire pour devenir unique et autre ? Et pour pouvoir ensuite l’appeler ‘Home’, parce qu’on en est sorti ; parce qu’on y trouve ses semblables ; parce qu’on s’y sent ‘chez soi’. Lieu rêvé, lieu désiré, lieu passé, associé à l’enfance, au souvenir, à l’inaccessible.

“Home-Made” s’inspire librement du roman autobiographique Mars de Fritz Zorn. Son protagoniste, un jeune milliardaire zurichois, remet radicalement en cause son éducation au moment où il se sait atteint d’une maladie incurable. Cette plongée dans la mémoire le conduit à une critique aussi drôle qu’impitoyable de son éducation bourgeoise.

Oscillant entre adhésion et contestation, “Home-made” révèle les tensions qui marquent le rapport de l’individu à l’édifice familial et social sur lequel il se construit. Mêlant certains motifs de Mars à une écriture personnelle issue d’improvisations et de recherches documentaires, la compagnie mikro-kit s’intéresse à la fabrique de l’identité par le prisme de trajectoires individuelles, croisant personnages de fiction et matériau documentaire.

Avec :
Baptiste Coustenoble et Tomas Gonzalez

Texte et mise en scène : Magali Tosato
Texte et Dramaturgie : Lydia Dimitrow
Scénographie et costumes : Franziska Keune
Collaboration artistique et vidéo : Fanny Guichard
Surtitres allemands : Lydia Dimitrow

Première le 22.09.2015 / Théâtre de Vidy, Lausanne

Spectacle en français, avec des surtitres allemands

Photos ©Samuel Rubio

Presse zu „Home-Made“:

Sommes-nous tous des enfants "fait maison"?

Sabrina Roh
Le Temps - 28.09.2015

"Faut-il se débarrasser de son bagage familial pour devenir réellement quelqu’un ? Cette question focalise rapidement le propos autour d’une personne phare dans la vie de chaque individu : la mère. Conditionne-t-elle l’enfant à sa propre vision de la réalité, faisant de lui un homme façonné et non libre d’être vraiment qui il est ? Sommes-nous tous des enfants « faits-maison », créés selon différents concepts établis par notre mère ? Cette pièce finit alors par concerner n’importe quelle personne, âge et sexe confondus. À noter que le spectateur ne fait pas que réfléchir, mais rit beaucoup également."

Dandy en deshérence

SORTIRch
SORTIRch - Octobre 2015

"On se souvient de Mars, électrochoc signé Fritz Zorn en 1977 (...). Magali Tosato, nouvelle venue sur la scène contemporaine, reprend cette idée de dandy en deshérence et l’étudie sous l’angle de la perte de réalité. "Ce qui est intéressant, dit la jeune femme, c’est de comprendre pourquoi un mâle hétérosexuel blanc et riche, qui a toutes les cartes en main, ne peut pas les utiliser." Un empêchement qu'elle visite sous l’angle de l’absurde, au moyen d’improvisations et de recherches documentaires."

Ô maman suppôt de l'Etat

Marie-Pierre Genecand
Le Temps - 29.09.2015

"Et si la mère nourricière marchait main dans la main avec la mère patrie pour fabriquer de parfaits citoyens ? Et si, en transmettant ses valeurs d’obéissance, de réussite et de bonheur tranquille, la Suissesse moyenne contribuait à une vaste entreprise de conditionnement ? Ces questions, qui claquaient déjà au coeur de Mars, de Fritz Zorn, dans des termes violents, animent de façon plus douce Home-Made, spectacle de Magali Tosato.(...) Une manière moins idéologique et plus drôle de faire le procès de l’aliénation que suppose toute éducation."